AMOURS PREMIERS (Fugue)

17 FÉV. 2021 - 14H
LE ZEF - SCÈNE NATIONALE MARSEILLE

Amours premiers
[Fugue]

Texte & mise en scène Baptiste Amann
Assistanat à la mise en scène Amélie Enon
Avec les élèves/comédien(ne)s de l’ensemble 28 de l’ERACM
Fanny Carrière, Pierre De Brancion, Nicolas Dupont, Margaux Dupré, Ahmed Fattat, Laurie Iversen, Suzanne Jeanjean, Lisa Kramarz, Perrine Livache, Roméo Mariani, Charles Mathorez, Rémi Mesnard, Marie Rahola et Sébastien Weber


Au moment de la parution de « Fragments d’un discours amoureux » Roland Barthes disait qu’il fallait distinguer : l’histoire d’amour qui appartient à ce que la société produit comme fantasme vis à vis du sentiment amoureux (largement relayé par la littérature, le cinéma) ; et le discours amoureux, c’est à dire le soliloque que le sujet amoureux produit dans sa tête, qui lui est bien plus fragmentaire. L’idée ne sera donc pas de présenter une forme linéaire qui serait la somme d’ « histoires de séparation », mais bien une forme fragmentée, elliptique et hétérogène pour observer ce que la séparation produit comme discours. Ce discours, même s’il contient ces figures imposées (la dispute, la mise en accusation, les reproches, la lassitude, le sentiment de trahison…), reste bien souvent obscur, et les raisons profondes qui nous amène à quitter quelqu’un ne sont pas si simple à énoncer. Quand est ce qu’on siffle la fin du jeu ? En vertu de quoi ? Est-ce du courage ? De la lâcheté ?

Nous interrogerons également ce moment où, pour reprendre les mots de Mathieu Riboulet : « Un geste d’amour devient un geste de haine, et un geste de désir devient un geste de violence. » Pour ne pas trop subir l’ombre portée de Barthes nous composerons notre fragmentation en empruntant à la forme musicale de la Fugue, sa capacité à faire « fuir » son sujet d’une portée à l’autre.

La pièce sera composée en trois mouvements (comme l’est bien souvent une Fugue) :

  • Un premier mouvement constitué de monologues narratifs individuels ou partagés évoquant la première rencontre du couple.
  • Un deuxième qui sera composé lui d’un entrelacs complexe des six situations au moment où la séparation s’est actée. Ce mouvement, qui sera le plus volumineux, prendra la forme d’une « partition du réel », c’est à dire une organisation minutieuse de dialogues hyperréalistes.
  • Et un troisième qui, lui, fera dialoguer les deux premières formes sur le modèle du contrepoint pour évoquer la période post-séparation.

Soit un développement en trois temps : avant la séparation / pendant la séparation / après la séparation.

Et puis au moment de conclure nous engagerons un mouvement collectif (peut être dansé ?) correspondant dans une Fugue à la strette, c’est à dire la partie où le tempo s’accélère pour atteindre le point paroxystique de la partition.

Deux fils rouges viendront coudre l’ensemble de notre variation : L’art de la fugue de Jean Sébastien Bach, et la figure de Johannes Kepler astronome du 16ème siècle, dont les théories sur le mouvement des planètes ont posé les bases de la « loi d’attraction universelle » découverte plus tard par Isaac Newton.

Baptiste Amann


Présentations réservées aux professionnels
Mercredi 17 février 2021 - 14h

Le ZEF - Scène nationale de Marseille
Avenue Raimu
13013 MARSEILLE


Sur réservation uniquement (jauge limitée)
Réservation par mail

Crédit photo Olivier Quéro
Crédit photo Olivier Quéro
Crédit photo Olivier Quéro
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Crédit photo Olivier Quéro
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